- Titre: Sukkwan Island
- Auteur: David Vann
- Date de parution: 2012
- Genre: Contemporain
- Pages: 231
- Maison d’éditions: Folio
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
J’avais découvert David Vann avec Aquarium. C’est ma deuxième lecture de l’auteur et ce n’est toujours pas un coup de coeur. Toutefois, j’ai préféré celui-ci car le thème du roman m’a davantage attiré. J’aime bien le thème de la nature sauvage et de la confrontation des hommes avec la nature qui finit par créer un huis-clos à ciel ouvert qui s’avère encore plus étouffant.
Il y a deux parties dans ce roman. J’ai aimé le début, l’installation du père et du fils dans cette cabane et l’apprivoisement de l’Alaska et l’hiver rude approchant. Je ne peux pas dire que ce thème soit très original et je pourrais citer de nombreuses oeuvres qui traitent ce sujet. Malheureusement, cette ambiance à la Tarantino (les Huits Salopards) et à la Iñárritu (The Revenant) sans le côté historique se termine assez vite avec le twist arrivant autour de la centième page de l’histoire.
Si ce twist est effectivement ébouriffant, bien qu’il ne m’ait pas spécialement émue (je suis sans coeur), la suite m’a parue longue et sinueuse. Le côté noir et glauque ne m’a pas convaincu. Les personnages principaux m’ont énervé et je ne me suis pas attachée à qui que ce soit. Je ne sais pas pourquoi, car le twist est tout de même important mais la plume aseptisée de l’auteur n’a pas apporté son lot de suspense et d’étouffement. C’est le même effet que j’ai ressenti avec Aquarium.
Je ne garderai pas un souvenir incroyable de ce roman, et je pense même que la relation littéraire entre David Vann et moi vient de se rompre définitivement.
J’avais de mon côté adoré Aquarium mais parce contre Sukkwan Island m’a terriblement déranger par sa noirceur et le côté très froid de l’écriture de Vann
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