- Titre: La Tresse
- Auteur: Laetitia Colombani
- Date: 2017
- Page: 224
- Genre: Contemporain
- Maison d’éditions: Éditions Grasset
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.
Je vais sûrement m’attirer les foudres de Jupiter mais je n’ai pas aimé La Tresse de Laetitia Colombani. J’ai du mal à écrire un avis très long tant cette lecture a été laborieuse. Je suis déçue de ne pas avoir eu un coup de coeur, j’aurais bien aimé mais…
Ennuyant
Je me suis ennuyée du début à la fin. Si vous avez écouté ou lu des avis sur la toile (que dis-je, si vous avez lu la 4e de couverture) et qu’on vous a expliqué les trois personnages féminins (une femme indienne, une jeune femme sicilienne et une cadre canadienne) ainsi que ce qui leur arrive dès le début de l’intrigue, vous avez en fait déjà parcouru la moitié du livre (9€ sur 18€, oui, parce que rappelons-le, je paie mes livres avec mes sousous).
Prévisible
Dès le début, on comprend vite où l’on va et je n’ai pas été surprise une seule fois par le récit. C’est d’ailleurs décevant, tellement décevant… Mais le pire arrive.
Caricatural
Je ne me suis pas attachée aux personnages que je trouve caricaturaux. Pourquoi la business woman est-elle forcément nord-américaine? Pourquoi doit-elle être impérativement sans coeur et égoïste? Pourquoi la pauvre femme est-elle forcément indienne? De basse condition? Et pourquoi pas l’inverse? Pourquoi rester dans la caricature de notre société? Pourquoi l’Italienne ne s’en sort que grâce à la gente masculine? Pourquoi nous resservir un discours maintes et maintes fois entendus? Franchement, j’ai cru cliquer sur un lien Buzzfeed, vous savez, le lien putaclic « Lisez comment …….. et vous n’allez pas le croire ».
Vous allez me trouver excessive mais ce livre a un côté néocolonialiste et capitaliste qui m’a vraiment énervé (et pourtant, je suis loin d’être impliquée dans ces questions, c’est dire!). La bonne et gentille indienne coincée dans sa société d’ordres embourbée dans un âge théologique suranné VS la forte et indépendante femme d’affaires du nouveau monde à qui on doit tout parce qu’elle le vaut bien. Il serait grand temps de changer le prisme à travers lequel nous regardons la société et ne plus voir le monde depuis notre fenêtre occidentale et capitaliste. Des échanges sud-sud, ou bien nord-sud existent et ils sont plus complexes et plus beaux à la fois. C’est la prof de géo qui parle, désolée.
Ce livre est bel et bien un conte, oui, mais pour qui?
- Pas trop long, heureusement.
- Ennuyant
- Prévisible
- Caricatural
- Néo-colonialiste
- Cul cul la praline (qui a dit tarte aux pralines? Miam)
Une grande déception.
Une excellente critique qui expose très bien, avec un point de vue argumenté, les manques de cette œuvre certainement trop surestimée et visiblement bloquée dans un mécanisme de pensée très occidentale.
Bravo!
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Heureuse de lire un avis très proche du mien. Prof de géo aussi, j’ai pensé au circuit d’un produit mondialisé lorsque j’ai lu ce livre. Et effectivement les stéréotypes sont nombreux et bien judéo-chrétiens !
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Heureuse aussi d’avoir ton commentaire, je me demandais si je n’y allais pas un peu trop fort. Exactement comme toi! 🙂
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